Nous les femmes, avec l’âge, nous sommes préoccupées par nos hormones. On entend beaucoup parler à propos d’estrogène, de progestérone, de bon estrogène, de mauvais estrogène… Comment démêler toutes ces molécules chimiques et s’y retrouver ?
Voici un survol des différents types d’estrogène et de leur rôle dans notre santé sexuelle.
Au début de la pré-ménopause et s’accentuant par la suite lors de la ménopause, la production de progestérone par nos ovaires diminue et donc on se retrouve avec un débalancement d’estrogène et de progestérone et par conséquence on a un excès d’estrogène.
Ce débalancement estrogène-progestérone peut causer d’autres problèmes de santé comme la fibrose kystique des seins. (1)
Il y a d’autres éléments qui contribuent à la dominance d’estrogène comme :
- L’exposition aux perturbateurs endocriniens tels que pesticides, herbicides, plastique, bisphénol A, et certains produits cosmétiques.
- L’obésité, le sucre, les gras trans et les huiles végétales hydrogénées
Les symptômes de dominance estrogène sont :
La rage du sucre, le gain de poids, la fatigue, la dépression, la migraine, les crampes menstruelles, la baisse de libido, l’humeur changeante, la perte de cheveux, le ballonnement, le cycle court, des menstruations avec beaucoup de perte de sang, le fibrome et l’endométriose.
D’après l’étude de Simone en 2005, le risque de cancer de sein selon l’âge peut être de : (2)
- A l’âge de 25 ans : 1 sur 19608
- A l’âge de 30 ans : 1 sur 2525
- A l’âge de 40 ans : 1 sur 217
- A l’âge de 45 ans : 1 sur 93
- A l’âge de 50 ans : 1 sur 50
- A l’âge de 55 ans : 1 sur 33
- A l’âge de 60 ans : 1 sur 24
- A l’âge de 65 ans : 1 sur 17
- A l’âge de 70 ans : 1 sur 14
- A l’âge de 75 ans : 1 sur 11
- A l’âge de 80 ans : 1 sur 10
- A l’âge de 85 ans : 1 sur 9
En fait, les cellules mammaires qui ont eu une mutation sont plus vulnérables à la croissance d’estrogène.
Il y trois diffèrent type d’estrogène :
- E1 ou Estrone : produit par les ovaires et les cellules grasses. Elle est présente chez les femmes post ménopausées.
- E2 ou Estradiol : qui est active chez les femmes qui sont reproductives et il aide l’ovulation. Elle est bénéfique pour le cœur, l’os, le cerveau et le colon. La baisse d’E2 donne des symptômes de pré- ménopause comme les bouffées de chaleur et les sueurs nocturnes.
- E3 ou Estriol qui est secrétée par le placenta pendant la grossesse. Cependant, c’est un œstrogène relativement faible et la forme d’œstrogène la moins associée aux cancers liés à l’hormone. (3)
En Europe et au Japon, E3 est fréquemment utilisé pour le traitement de remplacement hormonal. (4)
Ces trois estrogènes ont des métabolites. Par exemple l’E1 (Estone) a trois métabolites :
- 2-hydroxyestrone
- 4- hydroxyestrone
- 16-α-hydroxyestrone
Le 2-hydroxyestrone est la bonne et le 4 et 16 sont associés au cancer. On le reconnaît sous forme de ratio 2 :16, en augmentant le 2-hydroxyestrone on réduit le risque de cancer.(5)
3,3’-Diindolylmethane (DIM) and indole-3-carbinole (I3C) sont deux produits qui optimisent le ratio, il se retrouve dans la famille crucifère comme brocoli, chou-fleur, kale, chou rave, chou Bruxelles,…
E3 ou Estriol a également un rôle protectif à savoir que, en cancer de sein on a deux types de récepteurs :
- Récepteur classique ER-α (récepteur estrogénique alpha) et ER-β
- Récepteur non classique GPR30
Si l’estrogène s’attache aux récepteurs ER-α cela favorise une prolifération et donc un cancer et s’il s’attache aux ER-β, il n’y a pas de prolifération et donc pas de cancer.
Les études montrent que les E1 et E2 préfèrent s’attacher aux ER-α alors que l’E3 s’attache à ER-β, et donc a un rôle protectif.(6)
E3 agit comme antagoniste de GRP30 alors qu’E2 a une grande affinité avec le GRP30 et active la prolifération.
Le principe des médicaments du cancer du sein est fondé sur le blocage de récepteur et donc vise à réduire les hormones estrogéniques (E1, et E2) dans le corps.
Il est impossible d’isoler les œstrogènes et la progestérone des autres hormones. Toutes les hormones stéroïdes sont créées à partir du cholestérol dans une cascade hormonale. Le premier dans la cascade est la pregnenolone, qui est ensuite converti en d’autres hormones, y compris la dehydroepiandrosterone (DHEA), la progestérone, la testostérone et diverses formes d’œstrogène. Ces hormones sont interdépendantes, mais chacune a sa fonction physiologique unique. La thérapie hormonale saine devrait se concentrer sur l’équilibre hormonal total d’une femme, et non seulement sur les œstrogènes et la progestérone.
Pour faire un bilan hormonal complet, consultez votre naturopathe agréée.
Références bibliographiques :
- https://www.ncbi.nlm.nih.gov/labs/articles/3323971/
- Simone CB. Cancer and Nutrition. Lawrenceville, NJ: Princeton Institute; 2005
- https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/9577246
- https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/12020746/
- https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2922211/
- https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/16728493/
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